Ecclésiaste CH 3 v 7

Beaucoup de lecteurs de la Parole de Dieu vous diront qu’il y a des passages auxquels ils sont particulièrement attachés soit parce qu’ils ont correspondu à un moment particulier de leur vie, soit parce qu’ils représentent une réponse, une direction dont ils ont eu besoin, ou parce qu’ils les ont impactés dans leur mentalité, leur comportement.

Pour moi, parmi ces passages, il y a ce verset d’Ecclésiaste 3 v 7 « il y a un temps … pour se taire, et un temps pour parler ; … »

Il m’a amenée à réfléchir aux différents domaines de nos vies où nous sommes en relation avec d’autres et où le silence et l’écoute seraient bien plus constructifs que des paroles, mais aussi à vouloir apprendre à discerner les moments où il serait plus intelligent de se taire, de ‘garder’ nos mots plutôt que de les laisser s’envoler.

Lorsque ce passage m’a interpellé, j’avais encore 3 adolescents à la maison. J’ai commencé à apprendre à retenir mes paroles, à respirer un bon coup pour vider ce trop plein d’énergie que je ressentais, puis à demander son aide à Dieu pour me communiquer sa sagesse. Car là où j’allais intervenir, les conséquences à ne pas maîtriser mes paroles auraient été d’infliger des blessures à mes enfants, et c’est un risque que je ne voulais pas prendre.

Je me suis aussi rendu compte que la plupart des fois où j’aurais voulu intervenir, j’aurais fait du contre-travail. Je m’explique : face à des enfants et des ados que l’on éduque, lorsqu’il y a une situation tendue ou conflictuelle, si l’on parle trop vite pour condamner, moraliser, trancher …, on ne laisse pas l’espace temps à son enfant de faire ce travail lui-même. On court-circuite le développement de sa capacité de prendre du recul sur une situation, de l‘analyser, de s’auto évaluer voir s’auto critiquer et de décider par lui-même l’attitude à avoir. Au lieu de l’aider à se développer et mûrir, on l’infantilise. On ne favorise pas non plus l’accès à la prise de conscience, la démarche de demande de pardon.

Combien de fois ai-je regretté de ne pas m’être tut, que ce soit avec mon mari ou mes enfants notamment ! Vous connaissez certainement tous ce sentiment de regret d’avoir « parlé plus vite que son ombre » et tous les ‘copains’ qu’il amène avec lui : la déception, le dégoût de soi-même, la colère, la culpabilité, … avec leurs lots de conséquences.

Face à ces sentiments négatifs nous avons le choix, celui de supporter la situation tant bien que mal ou celui de tirer leçon de notre situation en ne restant pas dans les conséquences négatives mais en allant plus loin.

Par exemple, en se questionnant sur les origines de ce manque de maîtrise de nos paroles, de ce besoin de contrôler les gens avec nos directives, nos reproches, notre morale, se besoin de nous mêler d’une conversation, etc.

Mais surtout le choix de travailler sur les réponses à ces questions afin de nous améliorer, nous bonifier, pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entourent.

Je ne peux que nous encourager tous, à mettre ce verset en pratique et de ne pas oublier que celui qui nous l’a donné, dans toute sa sagesse a placé en premier le temps de se taire … comme si bien souvent le silence pouvait valoir plus que des paroles !

Muriel

 

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